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Conférence - débat : Quel avenir pour l’école rurale ?

En écho à la première conférence-débat organisée à Bernac-Dessus le 29 novembre dernier et à la signature du « Plan d’Action pour l’école dans les territoires ruraux » le 1er décembre 2017, le Snuipp, syndicat majoritaire des enseignants du premier degré, poursuivait sa mission d’information ce mardi 12 décembre auprès des élus, enseignants et parents à Avezac. (voir la présentation)

Alors que le précédent protocole de l’Education Nationale garantissait la non suppression des écoles de 2014 à 2017, le nouveau plan d’action établi pour la période 2017-2020 met fin à cet état de fait.

A la seule rentrée 2018-2019, pas moins de 18 fermetures sont annoncées. Et combien de prévues à la rentrée 2019-2020 ?

Ce plan ne tenant pas compte des spécificités rurales et montagnardes des Hautes-Pyrénées constituées à 70 % d’écoles rurales de 1 à 3 classes, notre département est donc menacé dans son intégralité par une vague de restructuration de son tissu scolaire, à coups de fusions d’écoles et de constructions de grands pôles éducatifs . Tout comme les autres départements dits « ruraux » de la région, celui des Hautes-Pyrénées représente un vivier de postes d’enseignants pour l’agglomération toulousaine en expansion.

Parents et élus ont exprimé ici leur profonde déception d’être tenus à l’écart des décisions qui risquent de peser sur leur avenir commun.

Pour les parents, l’école rurale demeure d’une grande attractivité et fait partie intégrante de leur choix de vie. Les écoles rurales, qui sont composées de classes multi-âges, correspondent à leur vision d’avenir, celle d’une école familiale. Est-ce raisonnable d’exposer nos enfants à de longs trajets de bus, sous-entendant le non respect de leur rythme, pour se rendre dans des pôles éducatifs surchargés ? Sans parler du constat alarmant des accidents de bus…

Les élus s’accordent tous sur leur volonté de préserver le tissu scolaire existant. Le cœur des communes bat au rythme de celui des écoles. Personnes âgées, personnes actives, associations culturelles, parents et enfants, tous vivent en étroite symbiose avec leur école. Ainsi s’inquiètent-ils d’un nouvel exode rural, synonyme de désertification de nos campagnes si elles venaient à disparaître. Sonnerait alors le glas non seulement des communes ayant des écoles mais aussi des communes environnantes et partenaires de chaque école.

Elus, parents ne sont pas les seuls à être touchés, toutes les populations de notre monde rural le sont.

Tous touchés, tous concernés !

A ce colloque d’Avezac, beaucoup d’élus étaient présents :

Monsieur Henri Forgues, vice-président de la Communauté de Communes du Plateau de Lannemezan et Président du Pays des Nestes ; Monsieur Albert Bégué, maire d’Avezac ; Monsieur Maurice Loudet, maire de La Barthe de Neste ; Madame Joëlle Abadie, maire de Tilhouse et Conseillère Départementale ; Madame Simoïs, maire de Lutilhous ; Madame Magali Zanon, adjointe à la mairie de Capvern ; Monsieur André Dupouts, maire de Mauvezin ; Monsieur Jean-Marie Duthu, maire d’Esparros ; Madame Hélène Duthu, maire de Laborde ; Monsieur Albert Da Venta, chargé des écoles à la commune de Lannemezan et siégeant à la Communauté des Communes ; Madame Stéphanie Noguès, conseillère municipale à Lannemezan et siégeant à la Communauté des Communes.

Messieurs Forgues et Loudet se sont engagés à soutenir les élus ayant des écoles rurales dans leur secteur.


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